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Apparition de la rue Duluth (d’abord sous le nom de rue Saint-Jean-Baptiste).

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Année de naissance de Daniel Greysolon Duluth duquel l’avenue tient son nom.

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Adoption de la loi autorisant la vente de vin dans les épiceries. Début de la formule apportez votre vin.

Historique de l'avenue Duluth

Contexte de développement du milieu urbain



«Par la montagne, et baigné du flot volatil que le soleil met dans l’air, dans l’herbe et le ligneux, je gagne l’est de la ville, ce quartier de la rue Saint-Laurent entre Duluth et Prince-Arthur, si beau, si multiple et multicolore, où toutes les langues bruissent, barguignant, marchandant, trafiquant des cuirs, des étoffes, des épices, des anguilles et des viandes fumées.»  Marteau, Robert, Mont-Royal, Gallimard, 1981.

Après la fondation de la ville de Montréal en 1642 par Maisonneuve et Jeanne Mance, le territoire à l’extérieur des fortifications est ouvert à la colonisation et voué à l’agriculture. Dès 1745, les faubourgs de la ville de Montréal vivent une expansion démographique sans précédent et doivent à la fin du 18e siècle franchir les limites du fort Ville-Marie. Effectivement, le boulevard Saint-Laurent et le faubourg du même nom, abritant fermes et vergers, continuent leur expansion vers le Nord quelques années plus tard où l’administration de Montréal décide de repousser les limites de la ville. Ils prolongent simultanément leur développement respectif et s’arrêtent à la hauteur des voies suivantes: le chemin des Tanneries et la rue Saint-Jean-Baptiste, soient les actuelles avenues du Mont-Royal et Duluth.

Au début du 19e siècle, les industries, dont celles des tanneries et des carrières, viennent s’installer entre ces deux secteurs, mais à l’est du chemin Saint-Laurent qui étaient alors un paysage rural accueillant quelques paisibles maisons au milieu des champs. Ces activités encouragent l’économie et la formation de noyaux d’habitation: la succession de l’immense terre de la ferme agricole de Jean-Marie Cadieux, s’étendant de la rue Sherbrooke à l’avenue du Mont-Royal, est alors partagée, vendue et lotie à des fins résidentielles pour accueillir les travailleurs dans les années 1830. Construisant eux-mêmes leurs propres demeures avec le bois des forêts environnantes, les ouvriers et les petits artisans, dont les coupeurs de pierre, les charpentiers, les cordonniers, les maçons et les tanneurs, viennent habiter près de leur lieu de travail pour s’y rendre à pied. C’est ainsi que la première phase de développement voit le jour et plusieurs rues, dont les rues Coloniale, de Bullion, Hôtel-de-Ville et Duluth (anciennement la rue Saint-Jean-Baptiste), sont tracées en 1845 pour y former par la suite le village de Saint-Jean-Baptiste en 1860. En 1864, le tramway hippomobile arrive sur le boulevard Saint-Laurent et donne un accès direct et privilégié avec la ville qui poursuit son expansion au-delà de la rue Duluth.

Dans les années 1870, plusieurs entrepreneurs de Montréal, dont Gustave A. Drolet et Michel Laurent, se regroupent afin de mettre sur pied un projet de développement résidentiel de plus de 1000 lots dans le village de Saint-Jean-Baptiste en achetant la ferme de Comte, à l’est de la terre des Cadieux. En effet, la disposition des îlots, la largeur des marges de recul et le choix des matériaux de construction et du type de logement sont les principaux sujets abordés. Ceci étant dit, les duplex briquetés, rapprochés et dépourvus de marges de recul voient le jour sur l’avenue Duluth. En se peuplant rapidement, cette zone dénombre 5000 habitants en 1872, dont majoritairement des ouvriers et des carriers, subissant ainsi une deuxième phase de développement. On procède alors à l’ouverture de nouvelles rues, ainsi qu’à l’installation d’infrastructures municipales telles que l’aqueduc, les égouts et des parcs. Les artères est-ouest de ce quartier, Rachel, Marie-Anne et Duluth, sont prolongées vers l’est. Cependant, deux segments de l’avenue Duluth se développent différemment. Du côté ouest du boulevard Saint-Laurent, les juifs fortunés profitent du tramway hippomobile pour se rendre au centre-ville et à l’est, les Canadiens français issus de la classe ouvrière s’établissent dans les logements avoisinants leur travail. Le village de Saint-Jean-Baptiste acquiert le statut autonome de ville en 1884, accélérant son développement urbain, est annexé et rejoint la métropole à la ville de Montréal en 1886 qui poursuit son expansion.

À l’aube du 20e siècle, le secteur accueille de nouveaux immeubles commerciaux et résidentiels et subit sa troisième phase de construction. En raison de la structure des grands lotissements, de la réglementation, de l’organisation des îlots, de la dimension des lots, de la présence d’une ruelle et du choix de matériaux de revêtement, le logement plex se développe tranquillement non seulement à l’échelle du quartier, mais également sur le territoire de l’arrondissement. Le secteur, très dense avec ses maisons à logement multiples en rangées, est presque entièrement construit et ne subira pas de transformations jusqu’à l’arrivée des portugais dans les années 1950. De ce fait, les Portugais imprègnent le quartier et l’avenue Duluth et s’installer avec leurs commerces et leurs restaurants et épicerie et façades de leurs maisons et boutiques aux couleurs vives de leur drapeau national et à l’image de leur culture et chaleur de leur pays, c’est-à-dire le rouge, le vert et le jaune. Vers les années 1960 et 1970, un mouvement de retour à la vie urbaine et citadine viendra créer un processus de revitalisation des artères commerciales et de restauration des bâtiments. La décennie suivante, l’avenue Duluth est réaménagée avec du pavé-uni, des saillies verdoyantes et du mobilier urbain (bancs et lampadaires). Suite à ces transformations, cette dernière gagne une certaine notoriété où plusieurs restaurants décident de s’y installer.

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Lotissement des terres des Cadieux

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Installation du tramway Hippomobile

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Instauration du projet de développement du village

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Annexion du quartier à la ville de Montréal

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Construction massive de duplex

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Arrivée des Portugais

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Arrivée des grecs

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revitalisation

galeries photos

HIVER 1993

REVITALISATION 1982-1983

TYPOLOGIQUE

PLANS SYNTHÈSE DE DÉVELOPPEMENT